Bernard

Euh, rassure moi: on ne devait pas tout de même plaquer la roue crevée d'une main contre le support pendant qu'on mettait la goupille de l'autre?

Superbe!!! Un doublé Bernard 6X2 sur la même photo .
Merci Derudder.

Si tu étais seul, tu devais bien te debrouiller

Derudder je regarde ta photo et les souvenirs me remontent  . Comment oublier mon père cramponné à la diagonale   sur le  volant  du 6 roues  Bernard  . Combien de  marches avants et arrières pour braquer ce putain  de bahut comme il disait . Je voyais les goûtes  couler sur son visage , il sortait sont mouchoir s’essuyait, puis il continuait ses manœuvres  . Je peux vous dire que cela valait largement une séance de musculation et de sauna  . Heureusement pour lui il vidait en citerne . Ce qui n'était pas le cas pour les chauffeurs de ta photo qui devaient  souvent mettrent la main au déchargement . Et  parfois en échange du coup de main le repas pouvait être  offert au chauffeur .Il tapait alors la discute et oubliait  un moment le boulot .
Une époque de savoir vivre oublier  aujourd'hui !!!

Merci Pat pour ces beaux moments vécus

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Quelques 105 et 110 cv Bernard d'époque ou l'on devine les portes roues

Dans le Nord des années 50/60 il se disait que les "Honoré" roulaient comme des fous. Comment faisaient-ils avec si peu de puissance ? Comme quoi tout est relatif. Ils devaient livrer des chicons aux Halles qu'est-ce que tu en penses Philippe ?

Les "Honoré" avaient une réputation de rouleurs. Tout est relatif, ils étaient à 2 par camions et le patron mettait toujours la pression. Il fallait faire un tour Lille Marseille par semaine! Mais attention mettez vous dans le contexte! Pas d'autoroutes avec un 110 ou 150 cv.
J'ai assisté à une conversation telephonique d'un chauffeur avec son patron:
Patron mon camion n'a plus de frein
Je ne te paie pas pour freiner mais pour conduire ! !
Les routiers lillois faisaient une rotation car ils ne restaient pas longtemps chez le même patron (heureusement à l'époque il y avait du boulot)
Honoré - Buisine - Francesco. Et ils refaisaient un autre tour de patrons

ympat PAT ce petit hommage à nos anciens.

J'ai connu la fin de cette belle époque, Lorsque j'étais gamin mon cousin avait un client (BESSIER) dans une petite rue de Villeurbanne ou l'on chargé de la colle en fûts de 50 litres en vrac tout à la main gerbés sur deux par fois sur trois en escalier pour gagner un peu de place. j'avais une douzaine d'année et pour les vacances je faisais "l'aide chauffeur". Pour rentrer en marche arrière avec le six roues 105. il fallait balancer le camion avant arrière contre le trottoir plusieurs fois  pour aider au bracage. et moi debout à côté du chauffeur qui tirait comme un âne sur le cerceau il fallait dix bonnes minutes pour mettre le camion en place au chargement. Un ouvrier de chez Bessier bloquait la rue pendant la manœuvre et personne ne s'énervait, pas un coup de klaxon les plus pressés faisaient marche arrière  faut dire qu'il y avait moins de circulation à cette époque.

Sur cette photo remarquez:
- le calage des roues avant et arrière indispensable à cette époque lors des stationnements en pente.
- Le charriot en bois à roulettes qui servait pour passer sous le camion lors de la vidange et du graissage (sur le boulevard)
- En culotte courte sur le charriot "l'aide chauffeur"  
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Belle page du passé. Les cales étaient indispensables car le frein à main etait fictif. Ou il ne marchait pas, ou il ne serrait pas
Il ne fallait pas être trop gros pour passer sous le chassis !
Nous voyons bien la porte derrière la portière qui donne accès à la roue de seours

Des histoires vécues comme je les aime!

derudder a écrit:

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Quelques 105 et 110 cv Bernard d'époque ou l'on devine les portes roues

Sur le premier Bernard (gageons que le gars conduisait habillé de cuir...), la capucine pourrait-elle être une couchette?

oui, la capucine était d'actualité pour mettre une couchette à l'époque

Le volant servait de marche pied pour monter dans cette tanière ou il n'y avait pas d'éclairage pas  fenêtre pas d' aération.  Le seul avantage était de ne pas avoir à laver les rideaux.

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Quelques Bernard avec couchette en capucine

Vous sortez le grand jeu. Le Vichy État a été reproduit au 1/50ème.
Une petite devinette : la marque de moteur qui équipait les premiers Bernard dans les années 20 et Début 30 ?

Bernard licence Gardner !

J'ai gagné ? ? ?

Non c'était encore le temps des moteurs essence, ces moteurs étaient importés des US, ils étaient marqués Bernard mais ils arrivaient à Arcueil prêt à être montés sur les premiers châssis de la marque. Il y a même eu un 8 en ligne.

Lycoming, qui produisait essentiellement des moteurs d'avion. Merci pour les infos concernant la couchette-pigeonnier.

Oui après vérification Lycoming créé en 1865 existe toujours. Bernard aura commencé et terminé son existence avec de la mécanique Américaine. Passage au Diésel en 1931 et 1932 avec CLM (Compagnie Lilloise de Moteurs) également adopté un temps par Willème.
GARDNER arrivera en 1933. (source Charge Utile HS n°5).
Modeste contribution par rapport à ce que vous apportez à ce topic avec toutes ces belles photos.

De bien belles images et surtout de bien jolies histoires et souvenirs de la part des jeunes chauffeurs et de leurs aides de l'époque c'est toujours un plaisir de vous lire .
Ce topic ne sommeille toujours que d'un oeil , une photo ou un souvenir de l'un ou l'autre et cela repart de plus belle ; c'est super continuez c'est un régal de vous lire .
Pour ma part un seul regret , ne pas avoir conduit de Bernard tant ces camions semblent vous avoir marqué .

Désolé PAT35 je viens juste de visualiser ta question en MP. A y répondre, autant que tout les Amis en profitent.

Ce n'est pas du tout un hasard si cette cabine ressemble à un poste de télé. En effet Ph. Charbonneaux avait dessiné la façade du poste de télé pour la marque TELEAVIA en 1958 . Lorsque le bureau d'étude BERNARD en collaboration avec le carrossier POURTOUT à Rueil Malmaison lui ont demandé de dessiner une cabine avancée moderne pour un véhicule 19 DA 150 commandé par L'ORTF il eu l'idée d'associer le style d'un poste de télé à cette cabine qui de plus serait bien en équation avec L'ORTF. Ce véhicule terminé fut présenté au salon de l'Automobile en 1960 sur le stand E.BERNARD. séduit par le succès inattendu et son look moderne, Raymond BERNARD demanda à Charbonneaux de lui dessiner une cabine identique pour équiper en série ces véhicules en remplacement de l'ancienne cabine avancée vieillissante. Début de production 1961.

Merci Patrick pour cette question très pertinente.

Les camions Bernard pourraient faire à eux seuls l'objet d'un livre, abondamment agrémenté de vos anecdotes et photos!