Vous allez vous payer un gros hors sujet, tant pis pour les râleurs !
Je suis comme vous, ce premier livre sur notre passion a eu le mérite de déclencher un mouvement qui continue toujours.
Leurs auteurs (qu'un ami journaliste dont je ne citerai pas le nom a qualifié de ''pisse-copies'') sont tombés sur un stock de photos et les ont proposés à un éditeur.
Je me souviens avoir acheté le livre le matin à 8heures. Le libraire venait de le mettre en vitrine. Il m'a dit texto : on m'en a collé deux, je ne pensais pas m'en débarrasser ! J'ai vendu l'autre dix minutes avant celui-là ! Je vais en recommander un.
Il y avait donc bien une demande pour ce type d'ouvrage. C'est resté pendant quelques années le seul sur le sujet en dehors de bouquins sur les camions américains où tout le monde a cru trouver un filon, à commencer par quelques zouaves qui n'y connaissaient rien mais se promenaient avec des Santiags, un Stetson et un gros ceinturon ! L'un d'entre eux a d'ailleurs viré sa cuti et commis un livre sur la fondation Berliet qui reste un must dans toute bibliothèque destinée aux gens préférant regarder des photos d'un homme d'âge mûr plutôt que des camions.
Quant aux deux ''cuisiniers'', ils ont continué dans le domaine des livres poubelles. Ils ont commis un très prometteur livre sur Berliet qui est en fait aussi bien rangé que mon bureau, c'est dire ! (Ben oui, je suis bordélique!)
Ce qui m'indispose le plus, c'est leur mépris total du lecteur. Voilà un exemple de commentaire affligeant, illustré pour ceux qui n'auraient pas le bouquin. Sur une double page s'étale un double phaéton Berliet. Comme les lascars n'y connaissent rien, leurs commentaires sont toujours du style : "noter le boulon sur la roue" quand ce n'est pas carrément ''noter le béret du conducteur'' (authentique!)
Dans le cas qui nous intéresse, ils ont encore fait un commentaire sans même détailler la photo. (pages 84-85 pour ceux qui ont l'oeuvre)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il faut quand même être sacrément con pour ne pas voir le support partant du côté du pare-brise et de, plus imaginer qu'un capot s'ouvrant avec une charnière centrale peut supporter une lanterne en son milieu, laquelle bloquerait tout mouvement. Je pense qu'ils sont aussi rapides pour encaisser leurs chèques que pour écrire leurs bouquins.
Ce type d'exemple fourmille dans leurs livres.
Autre exemple: à la fin du livre se trouve une photo d'un parking de l'usine avec six camions au premier plan. Les modèles sont énumérés et aucune légende n'est exacte ! 6 sur 6 dans l'erreur, c'est pire que l'équipe de France de foutre.
Il faut savoir que lorsqu'un sujet marche, les éditeurs se ruent tous sur le filon. Ils font donc facilement des contrats avec avance à des zouaves qui sont prêts à se prostituer pour obtenir quelques subsides. Sitôt l'argent engouffré, ils se ruent sur la première boîte de photos venue et en font un livre.
Les deux ''cuisiniers'' ont de cette façon commis un livre ''de chez nous'' sur les véhicules du Tour de France. Après avoir trouvé une collection de photos dans une boîte à chaussures, Jacques Borgé est allé chez l'ami Jeudy pour qu'il lui donne des renseignements sur ce qu'il y avait sur les images.
Ce dernier a commencé à les commenter en détail mais à chaque fois, Borgé l'interrompait en lui disant que c'était bon (avec le type du châssis) et qu'il se débrouillerait pour le reste.
Il y avait dans le stock d'images une belle photo d'une Hotchkiss carrossée sans portes, afin que le directeur de course puisse monter et descendre rapidement. (Ce style de carrosserie a été fait aussi sur des 203, 403, destinées à porter les vélos, etc...) Cette voiture a deux mats qui supportent les fils de l'antenne radio, placés sur les pare-chocs. Les fils surplombent donc la voiture.
Excédé par les commentaires du ''cuisinier'', Jean Gabriel lui a expliqué que ces câbles étaient des rigidificateurs du châssis, nécessaires parce que la carrosserie avait été démontée ! Et l'autre l'a écrit dans le bouquin.
Si l'un de vous a ce sublime ouvrage, il peut le vérifier, car je ne le possède pas. Même un décérébré total serait incapable de prendre des antennes de radio pour des rigidificateurs de châssis passant à deux mètres au-dessus de la voiture !!!! Précision : une Hotchkiss n'est pas une monocoque, elle est équipée d'un châssis comme un camion ! Il n'y a donc rien à rigidifier comme lorsqu'on découpe une monocoque.
Comment voulez vous apporter le moindre crédit à ce genre de personne, alors qu'il existe de vrais auteurs qui préfèrent se cantonner dans leur vrai domaine.
J'espère quand même vous avoir fait rire avec mes commentaires, même s'ils sont acides.
Il reste que ce bouquin a été le premier, et à ce point de vue, je leur suis reconnassant quand même.
Pour Phidef : il n' y a eu qu'une édition de ce livre, les derniers ayant été récupérés par la fondation et une jaquette en couleurs ayant été imprimée (avec le T100 dessus si ma mémoire est bonne.)
Max s'est trompé, les porte-fers Unic qu'il a scannés proviennent du livre ''Unic passe avant tout'' écrit par un ancien collaborateur de l'usine, Domnique Dubarry et paru en 1982 chez Grancher.